Mir EO-5 | HistoriqueC'est au mois de janvier 1988 que les autorités du TsPK décident de confier le commandement de l'équipage de réserve de la quatrième mission d'occupation de la station Mir (EO-4) au colonel Aleksandr VIKTORENKO. Celui-ci connaît bien la station puisqu'il en revient tout juste, après y avoir passé une semaine dans le cadre de la première mission de visite. Le poste d'ingénieur de bord sera occupé par Aleksandr SEREBROV, lui aussi très expérimenté avec deux vols spatiaux de courtes durées à son actif. La mission EO-4 décolle sans incident en novembre 1988, et quelques semaines plus tard, le 15 décembre 1988, VIKTORENKO et SEREBROV sont affectés à l'équipage principal de la mission suivante, EO-5. L'équipage de réserve est constitué d'Anatoli SOLOVIOV et d'Aleksandr BALANDINE. VIKTORENKO et SEREBROV décolleront à bord du vaisseau Soyouz TM-8 en avril 1989, quelques jours avant le retour de leurs prédécesseurs de EO-4, et prendront leur relève. Le pilote d'essais Rimantas STANKIAVITCHIOUS les accompagnera au décollage et reviendra sur Terre avec EO-4. De plus, le docteur Valeri POLIAKOV, qui est sur Mir depuis août 1988, restera à bord comme troisième membre de l'équipage EO-5.
L'un des principaux objectifs de la mission sera de mener à bien les essais de l'UPMK, un système expérimental permettant à un cosmonaute d'évoluer librement dans l'Espace. Mais en février 1989, seulement deux mois avant le départ, le lancement du module Kvant-2, qui transporte l'UPMK, est reporté à une date ultérieure, probablement après le retour sur Terre de EO-5. Or, Aleksandr SEREBROV a mené un entraînement intensif sur l'UPMK et est donc la personne la plus qualifiée pour réaliser ses essais en vol. Il est donc décidé qu'il volera avec EO-6, et que BALANDINE le remplacera au sein de EO-5.
Mais un nouveau problème survient au mois de mars 1989 quand le vaisseau Soyouz TM de secours (11F732A51 n°59), destiné à secourir EO-5 en cas de problème avec Soyouz TM-8, est endommagé lors d'un essai au sol à Baïkonour. Le module de propulsion a en effet subi de graves dommages à cause d'une pression excessive dans la chambre de pressurisation. Il est interdit de lancer un équipage sans aucun vaisseau de réserve prêt à décoller, et EO-5 devra donc attendre qu'un autre vaisseau (11F732A51 n°60) soit prêt à partir. Mais à quelque chose, malheur est bon. En effet, avec ce report, EO-5 sera en orbite au moment du lancement de Kvant-2, et recevra donc l'UPMK comme il était prévu au départ. SEREBROV peut donc réintégrer l'équipage principal. En revanche, comme le vaisseau Soyouz TM-7 de EO-4 arrive en fin de vie, l'équipage doit redescendre sur Terre en avril 1989 en laissant la station Mir inoccupée. POLIAKOV ne fera donc pas partie de EO-5, et la mission de STANKIAVITCHIOUS est annulée car celui-ci n'a plus de vaisseau pour revenir sur Terre.
VIKTORENKO et SEREBROV, qui n'auront finalement été séparés que deux mois, reprennent l'entraînement ensemble. Au mois d'août, le vaisseau ravitailleur de nouvelle génération Progress M est envoyé vers la station Mir et s'amarre - pour la première fois - à l'avant de la station.
Bibliographie[1] Aviatsia i Kosmonavtika n°06-1993 Dernière mise à jour : 19 août 2023 |
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