L'adaptateur PMA-1

1. Généralités

Le PMA-1 a été fixé au module Unity par la pièce d'amarrage CBM le 2 octobre 1997 au Centre Spatial Kennedy. Le tout a été mis sur orbite le 4 décembre 1998 par la navette spatiale Endeavour STS-88. Avec 1589kg au moment du lancement, il s'agit du plus lourd des trois PMA.

Fig. 1.1 : Schéma du PMA-1.
Crédit : NASA.

Fig. 1.2 : Préparation du PMA-1 au Centre Spatial Kennedy, 1997.
Crédit : NASA.

Fig. 1.3 : Le PMA-1 est arrimé à Unity, 2 octobre 1997.
Crédit : NASA.

Fig. 1.4 : Les astronautes de STS-88 inspectent le PMA-1,
à l'extérieur et à l'intérieur, 5 décembre 1997.
Crédit : NASA.

Le PMA-1 a ensuite été rattaché au module Zaria grâce à la pièce d'amarrage APAS. Il est donc considéré comme la frontière entre le segment russe et le segment américain de la Station Spatiale Internationale.

2. Les boîtiers MDM

Le PMA-1 a la particularité d'être équipé de deux ordinateurs MDM, fixés à l'extérieur de sa coque. Les MDM sont la base du système de contrôle informatique du segment américain. Ceux qui sont sur le PMA-1 font en réalité partie du système informatique de Unity, et ils sont appelés N1-1 (zénith) et N1-2 (nadir).

Les MDM étant relativement fragiles, ils sont équipés d'une protection contre les effets de température et les agressions des micrométéorites. De plus, lors de leur mise sur orbite, ils étaient recouverts d'une protection thermique que les astronautes de STS-88 ont enlevé lors de la sortie du 7 décembre 1998.

Fig. 2.1 : Unity et le PMA-1 dans la soute d'Endeavour STS-88, 5 décembre 1998.
On voit bien l'un des deux MDM et sa protection thermique,
qui sera enlevée lors de la sortie du 7 décembre 1998.
Crédit : NASA.

Fig. 2.2 : Jeffrey WILLIAMS devant le PMA-1 lors de STS-101, 22 mai 2000.
On voit clairement le MDM N1-1 et son écran de protection solaire.
Crédit : NASA.

En plus de cela, le N1-1 était muni d'un écran de protection solaire. En effet, du fait de sa position au zénith du PMA-1, il était particulièrement exposé aux rayons du Soleil. Après la mission STS-116, cet écran n'est plus jugé utile et il est démonté lors de la sortie dans l'Espace du 4 février 2007.

3. Les réchauffeurs

Le PMA-1 est muni de plusieurs réchauffeurs de coque, qui permettent d'empêcher la condensation de se former à l'intérieur du volume pressurisé. Les réchauffeurs sont contrôlés par les MDM cités plus haut.

Fig. 3.1 : Les cinq zones de chauffage du PMA-1.
Crédit : NASA.

Le PMA est divisé en cinq zones de chauffage. Chaque zone est équipée de deux réchauffeurs (A et B) consommant 68W chacun. Il y a toutefois deux exceptions : la zone 2 ne possède pas de réchauffeur A, et la zone 4 ne possède pas de réchauffeur B.

Pour la redondance, l'élément en voie A est contrôlé par le MDM N1-1, alors que l'élément en voie B est contrôlé par le N1-2. Le réchauffeur voie A de la zone i est appelé « HTR i A », celui de la voie B « HTR i B ».

Fig. 3.2 : Schéma du chauffage de la zone 1 du PMA-1.
Crédit : NASA.

Les réchauffeurs sont alimentés par des modules RPCM. Ceux-ci sont contrôlés par les MDM, qui décident combien de réchauffeurs doivent fonctionner en fonction des indications fournies par des capteurs de température.

Bibliographie

Command and Data Handling Training Manual, CDH TM 21109, 10 février 2003
Thermal Control System Training Manual TCS TM 21109, 26 janvier 2004


Dernière mise à jour : 24 janvier 2011