DOS | La première génération1. Saliout, la première station orbitale de l'HistoireLa Commission Militaro-industrielle (VPK) approuve le 25 mars 1971 la proposition de MICHINE de faire durer la première mission trente jours. La seconde, quant à elle, pourra durer jusqu'à quarante-cinq jours. L'IMBP n'y voit pas d'inconvénient. De plus, les représentants du TsPK annoncent, en désaccord avec KAMANINE, qu'ils ne voient plus d'inconvénients à un atterrissage de nuit. Le 30 mars, CHATALOV et ELISSEÏEV se rendent au XXIVème Congrès du Parti communiste. Au début du mois d'avril, la station DOS-7K n°1 est déclarée prête à être lancée, et le 6 avril les cosmonautes retournent à Baïkonour. Le lendemain, les trois commandants inspectent la station qui est maintenant terminée. Le 14 avril 1971, il est décidé d'abandonner le nom « Zaria » qui avait été choisi pour la station DOS-7K n°1. Les Chinois ont en effet eux aussi un projet de vaisseau spatial qu'ils ont baptisé Chuguang, ce qui signifie également « aube ». Vassili MICHINE suggère de rebaptiser la station Saliout. Ce mot, qui signifie « le salut », serait un salut à Youri GAGARINE, dont la mission vient de fêter ses dix ans. L'idée est retenue, mais le nom Zaria avait déjà été peint sur le lanceur et sur la station elle-même, et ne pourra pas être effacé. Fig. 1.1 : La station Saliout attend son lancement. Ce même 14 avril 1971, la station Saliout est arrimée à son lanceur Proton-K, dont le lancement est fixé au 19 avril 1971. Le 15 avril 1971, le lanceur est installé sur le pas de tir de la zone n°81, la seule à l'époque abritant des infrastructures Proton. Le 19 avril 1971 est un jour historique pour la Cosmonautique. Le lanceur Proton décolle devant un très grand nombre de personnalités ayant fait le déplacement. Il met sur orbite la première station orbitale de l'Histoire, Saliout, sans aucun incident. La station connaît toutefois un ennui technique : le panneau de protection des équipements scientifiques n'a pas été largué, ce qui compliquera les travaux des cosmonautes. Fig. 1.2 : Le lanceur Proton-K avec la station DOS-7K n°1. L'événement est relaté par la presse soviétique, et dès le lendemain les cosmonautes du premier équipage sont présentés au public. Ils doivent décoller le 22 avril 1971, mais un problème avec le pas de tir provoque un report de vingt-quatre heures. Pendant ce temps, à bord de Saliout, six des huit ventilateurs du système de ventilation tombent en panne. Cet incident n'inquiète pas les ingénieurs, qui pensent que le problème vient peut-être de capteurs défectueux et que, au pire, les cosmonautes seraient capables de réparer les ventilateurs. 2. Echec de la première missionLe vaisseau Soyouz-10 décolle le 22 avril 1971. A son bord, CHATALOV et les ingénieurs ELISSEÏEV et ROUKAVICHNIKOV partent mener à bien la première mission d'occupation d'une station spatiale. Le 24 avril est le jour de la rencontre avec Saliout. Le système d'approche Igla fonctionne parfaitement, et CHATALOV prend les commandes manuelles pour réaliser l'amarrage. Fig. 2.1 : ELISSEÏEV, CHATALOV et ROUKAVICHNIKOV
lors de l'entraînement. Le contact a bien lieu, mais la jonction n'est pas hermétique. L'équipage veut se désamarrer pour faire une nouvelle tentative, mais il rencontre des difficultés et la manœuvre prend plusieurs heures. Finalement, pour ne pas risquer d'endommager la pièce d'amarrage de la station et interdire ainsi toute mission ultérieure, les cosmonautes reçoivent l'ordre de revenir sur Terre. L'atterrissage se déroule sans incident moins de vingt-quatre heures après le décollage. Suite à cet échec, il est décidé que l'équipage n°3 volera sur Saliout à bord de Soyouz-12. Il y aura donc bien deux missions vers la station, qui sera ainsi pleinement exploitée. Le 3 mai 1971, MICHINE appelle KAMANINE pour lui parler d'une idée qu'il a eu : envoyer Soyouz-11 avec seulement deux cosmonautes, mais équipés de scaphandres pour leur permettre d'effectuer une sortie dans l'Espace afin d'inspecter le système d'amarrage de Saliout. KAMANINE, cependant, ne conçoit pas que des scaphandres puissent être conçus et fabriqués en si peu de temps et que, de plus, l'équipage ait le temps de s'entraîner avec. Fig. 2.2 : Saliout vue par l'équipage de Soyouz-10. Le 10 mai 1971, la commission d'enquête rend son rapport sur les causes de l'échec de Soyouz-10. Le système d'amarrage modifié sera prêt pour un lancement le 6 juin 1971. Ensuite, MICHINE veut toujours lancer Soyouz-12 vers la mi-juillet pour un vol d'une trentaine de jours. Ce plan étonne beaucoup de monde, car la station Saliout a été construite avec une durée de vie limitée, et celle-ci expire début juillet. Au-delà de cette date, le bon fonctionnement de tous les systèmes ne peut pas être garanti. 3. La catastrophe de Soyouz-11Le 3 juin 1971, les trois cosmonautes de Soyouz-11 passent leur dernier examen médical, et il apparaît que KOUBASSOV serait susceptible de développer la tuberculose. La décision est prise de remplacer l'équipage principal par l'équipage de réserve. Un long débat a lieu sur cette question, car certains pensent qu'il suffit de remplacer KOUBASSOV par son suppléant, c'est à dire VOLKOV. Mais les règles sont très claires : si un membre est déclaré inapte au vol alors que les équipages sont déjà sur le cosmodrome, c'est tout l'équipage qui doit être remplacé. Soyouz-11 sera donc piloté par DOBROVOLSKI, VOLKOV et PATSAÏEV. Le 4 juin, le lanceur Soyouz est érigé sur le pas de tir de la zone n°1. Plus tard, la Commission d'Etat confirme officiellement le nouvel équipage, et celui-ci est montré aux journalistes lors d'une conférence de presse. Le vaisseau Soyouz-11 décolle sans incident le 6 juin 1971. Moins de trois heures plus tard, DOBROVOLSKI, VOLKOV et PATSAÏEV arrivent en vue de Saliout et branchent le système Igla. L'amarrage se déroule sans aucun incident et, pour la première fois, des cosmonautes pénètrent dans une station orbitale. Fig. 3.1 : VOLKOV, DOBROVOLSKI et PATSAÏEV avant le décollage de Soyouz-11. Après avoir démarré un certain nombre d'expériences scientifiques, les cosmonautes apprennent petit à petit à vivre dans l'Espace. Excepté une forte odeur de fumée qui provoque une alerte incendie, la mission se déroule sans incident notable. En réalité, la plus grosse difficulté ne vient pas de la station, mais des hommes eux-mêmes. Les trois hommes rencontrent en effet de très importants problèmes relationnels, qui atteindront un tel niveau que VOLKOV ira jusqu'à s'autoproclamer commandant de bord. Le 30 juin 1971, après plus de trois semaines en orbite, les cosmonautes réintègrent leur vaisseau Soyouz-11 et se préparent à revenir sur Terre. La séparation se déroule de façon nominale, confirmant que le système d'amarrage fonctionne maintenant correctement. Mais lors de la descente vers la Terre une valve s'ouvre, et le vaisseau se dépressurise très rapidement. L'atterrissage a lieu au point prévu, mais DOBROVOLSKI, VOLKOV et PATSAÏEV sont morts. Fig. 3.2 : Funérailles des cosmonautes de Soyouz-11. Suite à cet accident, c'est tout le programme de stations spatiales qui est revu. Le vol de Soyouz-12 est annulé et une commission d'enquête est mise sur pieds. Elle est dirigée par l'Académicien Mstislav KELDYCH et rend ses conclusions le 17 août 1971. Elle recommande notamment d'équiper les cosmonautes de tous les futurs vols spatiaux de scaphandres les protégeant du risque de dépressurisation. MICHINE est opposé à cette idée, mais c'est OUSTINOV qui tranche : dorénavant, plus aucun Soviétique n'ira dans l'Espace sans scaphandre. L'Usine 918 développe la combinaison Sokol-K, mais les équipements qui lui permettent de fonctionner sont volumineux et les équipages seront désormais constitués de seulement deux cosmonautes. 4. L'avenir des station orbitalesAu mois d'août 1971, c'est à dire environ deux mois après la catastrophe, MICHINE rencontre OUSTINOV afin de discuter de l'avenir des vols habités. Le TsKBM de TCHELOMEÏ n'a toujours pas fait voler sa station militaire Almaz, mais le Maréchal continue de favoriser les DOS. Il ordonne que le programme continue et que la prochaine station soit lancée le plus rapidement possible afin de devancer le Skylab américain. Un ambitieux planning est alors envisagé. La deuxième station DOS sera lancée au premier trimestre 1972 et sera occupée par trois ou quatre équipages. Ensuite, deux autres stations seront mises en orbite fin 1972 et fin 1973. Les équipages qui iront visiter la quatrième et dernière DOS utiliseront une version améliorée du vaisseau Soyouz (7K-S).
Le 10 octobre 1971, la station Saliout est détruite. MICHINE a décidé de la faire plonger dans l'océan Pacifique pendant que cela était possible, car les ingénieurs craignaient que les systèmes de contrôle finissent par ne plus répondre, ce qui aurait mené à une chute non calculée. Une semaine plus tard, le général KAMANINE prend sa retraite. Il est remplacé à la tête des cosmonautes par le général Vladimir CHATALOV, qui avait commandé la mission ratée Soyouz-10. Fig.
13 : Vladimir CHATALOV, nouveau
patron des cosmonautes. Dès le mois de novembre 1971, CHATALOV nomme les quatre équipes qui visiteront la station DOS n°2. Chacune d'elles est donc composée de deux cosmonautes (suite aux restrictions imposées par le port de scaphandres), le commandant étant systématiquement un militaire et l'ingénieur de bord un civil du TsKBEM. La première visite sera constituée de LEONOV et KOUBASSOV, les deux cosmonautes qui auraient dû voler sur Soyouz-11.
Mais les modifications apportées au vaisseau Soyouz prennent plus de temps que prévu pour être validées, et le programme subit plusieurs mois de retard. Pendant que les DOS sont clouées au sol, Vassili MICHINE réfléchit à l'avenir du programme. Il rencontre TCHELOMEÏ, et les deux hommes en viennent à la conclusion que, pour une fois, ils sont d'accord sur un point : il faut terminer au plus vite le programme DOS. En effet, rappelons que dès le départ il avait été imposé à MICHINE, qui a toujours désiré lancer son projet de station géante MKBS. TCHELOMEÏ, pour sa part, n'a jamais digéré le fait de s'être fait littéralement voler son concept de station orbitale, et aimerait pouvoir enfin lancer sa station Almaz. Ainsi, le 14 avril 1972, MICHINE et TCHELOMEÏ signent un accord qu'ils envoient au ministre AFANASSIEV. Le document préconise de ne pas prolonger le programme DOS au-delà de la quatrième station, et après cette date de transférer toutes les recherches scientifiques sur les stations militaires Almaz. AFANASSIEV ratifie la proposition le 21 avril 1972, malgré une farouche opposition provenant de certains membres du TsKBEM, comme BOUCHOUÏEV, TCHERTOK ou FEOKTISTOV. Pendant que les politiques règlent leurs problèmes, le personnel du TsKBEM poursuit ses travaux. En juin 1972, un vaisseau Soyouz inhabité (Cosmos 496) est envoyé dans l'Espace afin de tester les différents systèmes qui ont été modifiés après la catastrophe de Soyouz-11. Le module de descente revient sur Terre sans incident après un vol de six jours. Ce succès redonne confiance aux ingénieurs qui préparent la prochaine station. Le 14 juillet 1972, le TsKBEM subit une grande réorganisation et se retrouve divisé en six unités s'occupant chacune de l'un des grands programmes en cours. C'est Youri SEMIONOV qui prend en charge les stations DOS. Le lancement du second exemplaire approche à grands pas. La Commission d'Etat l'a en effet fixé pour la fin du mois de juillet 1972. Ensuite, le premier équipage (LEONOV - KOUBASSOV) partira durant la dernière semaine d'août. 5. La difficile reprise des volsMais le sort en décide autrement. La station DOS n°2 (17K n°122) décolle de Baïkonour le 29 juillet 1972, mais le lancement est un échec. Après les déboires de la N-1, la mission ratée de Soyouz-10 et la tragédie de Soyouz-11, c'est un nouveau coup dur pour le programme spatial soviétique. Les Etats-Unis prévoient de lancer leur station Skylab à la fin du mois d'avril 1973, et il semble impératif de les devancer. En octobre 1972, Leonid BREZHNEV décide personnellement de lancer la première station Almaz, qui décolle donc le 3 avril 1973. De manière à cacher sa véritable nature, elle est officiellement baptisée Saliout-2. Mais le contact est perdu avec la station dès le 15 avril 1973, et elle doit être abandonnée. Fig. 5.1 : La première station Almaz, Saliout-2, à Baïkonour. Le TsKBEM est prié par BREZHNEV de mettre DOS n°3 sur orbite avant le lancement de Skylab prévu le 14 mai 1973. A la fin avril, la Commission d'Etat fixe le décollage au 8 mai, soit avec six jours avant les Américains. Mais peu avant le lancement, un problème technique avec le lanceur Proton-K conduit à un report de trois jours. C'est finalement le 11 mai 1973 que la station DOS n°3 (17K n°123) est mise sur orbite. Elle a reçu de nombreuses améliorations par rapport aux deux DOS qui l'ont précédée, notamment au niveau des panneaux solaires. Mais dès les premières orbites, le contrôle de la station est totalement perdu et il apparaît immédiatement qu'elle ne pourra pas être exploitée. Pour cacher ce nouvel échec au public, la troisième DOS est baptisée Cosmos 557. Au TsKBEM, c'est la consternation. Une commission d'enquête est mise sur pieds. Plusieurs hauts responsables sont congédiés, dont TREGOUB. Les échecs de Saliout-2 et de DOS n°3 deviennent encore plus amers quand les Etats-Unis lancent leur première station orbitale Skylab le 14 mai 1973. L'Union soviétique est désormais dominée par l'Amérique aussi bien sur la Lune qu'en orbite terrestre. Le 15 juin 1973, un vaisseau Soyouz inhabité baptisé Cosmos 573 est mis sur orbite afin de requalifier certains systèmes. Ensuite, en septembre 1973, le vaisseau Soyouz-12 piloté par LAZAREV et MAKAROV marque le retour en vol des cosmonautes soviétiques. Cette fois, pour prévenir tout risque de dépressurisation, les deux hommes sont équipés du scaphandre Sokol-K. Fig. 5.3 : Les cosmonautes de Soyouz-12 et le général KERIMOV. En juillet 1973, les Américains envoient une deuxième équipe visiter le Skylab; sa mission durera cinquante-neuf jours, pulvérisant le record de la plus longue mission spatiale. Mais cette performance sera rapidement battue par la troisième équipe. Elle débute en effet le 16 novembre 1973 une mission qui ne se terminera qu'après quatre-vingt quatre jours. Du côté soviétique, un nouveau Soyouz inhabité est mis sur orbite le 30 novembre 1973 (il est baptisé Cosmos 613), puis la mission Soyouz-13 de KLIMOUK et LEBEDEV est menée à bien au mois de décembre. Elle dure un peu moins de huit jours et redonne un peu de confiance aux ingénieurs soviétiques. En février 1974, les Etats-Unis cessent toute activité avec leur Skylab. 6. La station Saliout-4 : le renouveauMais revenons en 1974. Au mois d'avril, au TsKBEM, les travaux sur la quatrième station DOS sont presque terminés et une cinquième est en cours de construction. Cette dernière appartient à la troisième génération des DOS : sa grande nouveauté réside dans le fait qu'elle possède deux ports d'amarrage. Cela offre non seulement la possibilité d'effectuer des relèves d'équipages et ainsi d'occuper l'Espace de manière permanente, mais aussi de recevoir les nouveaux vaisseaux ravitailleurs inhabités 7K-TG (les futurs Progress) que MICHINE est en train de préparer. En mai 1974, le secteur spatial soviétique connaît sa plus importante réorganisation depuis sa création quand le TsKBEM est associé à d'autres bureaux d'études, dont le KB Energomach de Valentin GLOUCHKO, pour former la NPO Energuia. C'est justement GLOUCHKO, l'ancien ennemi de KOROLIOV, qui est placé à la tête de la nouvelle entité. Une nouvelle tentative soviétique dans le domaine des stations orbitales est réalisée en juin 1974 par le TsKBM de TCHELOMEÏ qui place correctement sur orbite la deuxième Almaz, baptisée Saliout-3. Quelques semaines plus tard, les cosmonautes de Soyouz-14 POPOVITCH et ARTIOUKHINE habitent à bord durant quatorze jours, réalisant ainsi la première occupation totalement réussie d'une station soviétique. Une deuxième mission vers Saliout-3 est lancée en août 1974 à bord de Soyouz-15. Les cosmonautes SARAFANOV et DIOMINE, à l'instar de leurs camarades de Soyouz-10 trois ans plus tôt, ne parviennent pas à s'amarrer et doivent retourner sur Terre. Après cette mission, le TsKBEM, rebaptisé entre temps NPO Energuia, prévoit de lancer une quatrième station DOS. En janvier 1974, quatre équipages sont formés en vue de son occupation.
Comme c'est maintenant devenu une habitude, les commandants sont des militaires et les ingénieurs de bord des civils. Les cosmonautes des trois premières équipes s'étaient déjà longuement entraînés pour voler sur les stations DOS n°2 et n°3 qui n'avaient pas pu être exploitées. Le 26 décembre 1974, malgré les retards, la quatrième DOS finit par être lancée. Une fois sur orbite, elle est rebaptisée Saliout-4. Fig. 6.1 : Préparation de la station Saliout-4 à Baïkonour. Dès le mois de janvier 1975, une première mission est envoyée pour l'occuper. GOUBAREV et GRETCHKO embarquent à bord de Soyouz-17, s'amarrent sans problème et effectuent une mission de trente jours. Au mois d'avril 1975, une deuxième expédition est lancée à destination de Saliout-4 mais, suite à une défaillance majeure du lanceur, le vaisseau Soyouz est éjecté par son Système de Sauvetage d'Urgence (SAS), qui permet de sauver la vie des cosmonautes LAZAREV et MAKAROV. Moins de deux mois plus tard, KLIMOUK et SEVASTIANOV décollent à bord de Soyouz-18. Cette fois tout se passe bien, et les deux cosmonautes mènent à bien une mission de près de soixante-trois jours. Les Américains restent toutefois détenteurs du record de longévité. Fig. 6.2 : SEVASTIANOV et KLIMOUK à bord de Saliout-4,
en 1975. Avant de procéder à la destruction de Saliout-4, qui est arrivée en fin de vie, la NPO Energuia y envoie le 17 novembre 1975 un dernier vaisseau inhabité, Soyouz-20, qui démontre que les Soyouz sont capables de rester amarrés à une station pendant trois mois. Environ un an après le retour sur Terre de Soyouz-20, le 2 février 1977, Saliout-4 rentre dans l'atmosphère. |
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