Zenit-2S | 30 janvier 2007

Le 24ème lanceur Zenit-2S (n°SL24) a décollé de la plate-forme Odyssey (154°O) le 30 janvier 2007 à 23h21'59" GMT.

Ce lancement était initialement prévu pour le 26 janvier 2007, mais avait dû être reporté au 27 janvier, puis au 29 janvier, et finalement au 30 janvier, à chaque fois pour des raisons météorologiques.

L'accident

A H0+3,9", une défaillance majeure provoque l'arrêt du moteur RD-171. En conséquence, le lanceur Zenit s'incline, retombe en percutant la plate-forme Odyssey et explose. L'aube située sous la plate-forme, qui sert de déflecteur de flamme, est détruite et coule. L'un des piliers de la plate-forme et endommagé, mais les dommages sont situés au-dessus du niveau de la mer et ne posent pas de problème dans l'immédiat.

Comme tout le personnel avait été évacué sur le Sea Launch Commander, aucun blessé n'est à déplorer. Dans les instants qui suivent l'explosion, une équipe de techniciens se rend sur Odyssey pour réaliser une évaluation préliminaire des dégâts. Il semblerait que la flottaison de la plate-forme ne soit pas menacée. De plus, Odyssey est en mesure de se déplacer par ses propres moyens. Apparemment, les dégâts occasionnés sont moins graves qu'on aurait pu le penser.

Les suites de l'accident

Le 3 février, Odyssey et le Sea Launch Commander partent pour le port de Long Beach, en Californie. Le bateau arrive à destination le 9 février, et Odyssey le 16 février.

La commission d'enquête termine son rapport le 9 mars 2007, soit à peine plus de cinq semaines après le début de ses travaux. Elle conclut que l'échec est dû à une défaillance du moteur RD-171 provoquée par l'intrusion d'une particule métallique de taille indéterminée, mais pouvant aller jusqu'à "plusieurs millimètres". La commission insiste sur le fait que le moteur en lui-même n'a donc rien à se reprocher. Le retour en vol est prévu dès l'automne 2007.

Avant l'accident, Sea Launch prévoyait de lancer au cours de l'année 2007 les satellites Thuraya D3, DirecTV-11 et Spaceway 3. Mais le propriétaire de ce dernier n'a pas pu attendre et a transféré son satellite sur Ariane 5.

Des craintes s'étaient également élevées outre-Atlantique, car s'il s'était avéré que le problème venait du RD-171, cela aurait pu affecter les lancements de la fusée américaine Atlas-5, qui en utilise une version dérivée.

NSS-8

Il s'agissait d'un satellite de télécommunications construit par Boeing sur la base d'une plate-forme BSS-702 pour le compte de la Société Européenne des Satellites (SES). NSS-8 disposait de 56 transpondeurs en bande C et 36 en bande Ku. Sa masse était de 5920kg.

Bibliographie

Le site de Sea Launch
Le site de Novosti Kosmonavtiki


Dernière mise à jour : 25 mars 2007